Historique
L’Association Simonne Ramain Internationale a été créée le 09 avril 1974.
Mademoiselle Simonne RAMAIN, présente à la fondation de l' Association, autorise celle-ci à prendre son nom paronymique.
©Pécub
Qui était Simonne Ramain ? (1900 - 1975)
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Femme d'une extraordinaire puissance de travail basée sur l'expérience personnelle, créatrice d'une Méthode qui, dès sa première ébauche en 1943, porte la marque d'une activité intense de recherche.
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L'originalité de son intuition : l'intérêt pour le geste comme expression et l'éducation des attitudes fondamentales pour la relation.
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Depuis son accident de santé, à 14 ans, suivi de graves problèmes financiers dans sa famille, Simonne Ramain lance un défi à la vie : comprendre ce qui se passe.
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A 19 ans, au cours de son travail obligé en usine, dans son effort d'adaptation pour évoluer, elle découvre la valeur des situations analogiques.
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Toute sa vie, elle confrontera ses observations aux situations de formation les plus diverses, : auprès de populations normales, de handicapés légers ou lourds, dans différents centres médico-professionnels ou de rééducation.
De septembre 1936 à l'automne 1941, Simonne Ramain interrompt ses activités à cause d'une seconde maladie importante.
A la suite de cette période, Elle élabore les exercices de sa Méthode. Ses travaux, réalisés au centre de la rue Marcadet, ont vite intéressé le docteur P.R.Bize, neurologue et chercheur, professeur à l'Institut National d'Orientation Professionnelle (INOP). Simonne Ramain fait des Études de Psychologie et Neurologie ; elle obtient le Certificat d'Orientation et de Sélection Professionnel du Centre National des Arts et Métiers.
Elle collabore avec le docteur dans la création de tests jusqu'en 1947.
De 1946 à 1951, elle continue ses travaux de rééducation psychomotrice à la Sécurité Sociale, à l'Association Vivre, à l'HEFUD, au dispensaire de Montrouge. Elle devient Directrice Technique (de 1950 à 1952) au C.M.P. de la rue Henri Duchène.
En 1951, elle crée l'ARERAM avec le Docteur.Bize et jusqu'en 1958, elle s'engage dans trois pôles d'activités :
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l'apprentissage et le préapprentissage pour des personnes normales à la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris (CCIP),
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la rééducation de déficients intellectuels et moteurs à l'ARERAM
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et les handicapés sociaux dans le cadre des prisons.
1957 : première présentation complète de la « Méthode Ramain » dans un texte de 25 pages rédigé en collaboration avec les responsables de l'ARERAM à Marseille. Importance donnée à l'attention, la motricité et la compréhension dans le développement global de la personne.
En janvier 1958, Simonne Ramain se consacre à plein temps au poste de Conseillère pédagogique à la CCIP, poste proposé par M. André Conquet dans le service « Méthodes » dirigé par M. L.F. Gibert. Celui-ci devient son plus proche collaborateur.
1960 : Publication d'une brochure de 200 pages: « Aptitudes et capacités » , méthode pédagogique des Ecoles Techniques de la CCIP, Ed. de l'Epi.
La CCIP mettait à la disposition de Simonne Ramain et de L.F. Gibert une équipe de chercheurs. C'est un enjeu pour une nouvelle perspective de la Méthode Ramain dans le sens de l'adaptabilité de l'individu. Simonne Ramain parle beaucoup d'équilibre intérieur qui s'établit avec la croissance des capacités.
A partir de 1963, évolution de la présentation du but de la Méthode Ramain : l'éducation du sujet.
Jean Seux parle de « méthode visant à une éducation du sujet en tant que tel. » L'élève se sent et c'est à lui de découvrir comment il doit le faire. L'individu devient sujet de son expérience propre en faisant l'expérience d'être sujet.
Durant l'année 1964 -1965, le cadre proposé par L.F. Gibert ne correspond plus à la recherche de Simonne Ramain. C'est alors que Germain Fajardo va partager son bureau. Simonne Ramain lui confie la rédaction de quelques séries de plusieurs dossiers et la formation de formateurs.
Le 10 mars 1966, Simonne Ramain, intégrant les recherches sur le langage de Germain Fajardo, entame avec lui la réorientation du Ramain. Cette nouvelle orientation est mise en place par Germain Fajardo à l'Ecole Supérieure Marie Haps de Bruxelles. Il s'agit de donner une dynamique nouvelle au Ramain en développant sa dimension de psychothérapie.
Depuis, et surtout après la mort de Simonne Ramain, les remaniements se poursuivent et leur mise en oeuvre constitue un des éléments essentiels du Ramain. Car Simonne Ramain aimait l'expression créatrice ; elle frappait par sa liberté, le respect de l'autre et d'elle même et par cette aisance dans l'effort de qualité qui faisait son génie.
Danielle ANDREOLETTI